L’Etrangleur d’Edimbourg

L’Etrangleur d’Edimbourg – ( Knots and crosses) - Ian Rankin (1987) - traduit de l'anglais par Frédéric Grellier

L’Etrangleur d’Edimbourg – ( Knots and crosses) – Ian Rankin (1987) – traduit de l’anglais par Frédéric Grellier

Premier opus d’une série dont le personnage récurent est un flic paumé, comme je les aime. John Rebus est divorcé – ça se passe plutôt mal avec son ex – avec une gamine de douze ans qui se prend déjà pour une jeune fille. Sa famille ne lui a pas laissé de très bons souvenirs, il s’est toujours senti rejeté par son père qui préférait le plus jeune frère. Le père est mort, et  il n’entretient pas vraiment de bonnes relations avec son frère Michael.

Dans son boulot de flic, il est craint, et n’a de bons rapports qu’avec son équipier avec lequel il partage un goût immodéré pour les cigarettes et l’alcool.

Il va devoir travailler sur une enquête difficile, à la recherche d’un tueur de petites filles. Ce malade est une énigme : il ne semble pas être un prédateur sexuel, mais enlève des fillettes qui n’ont aucun point commun, et les étrangle.

Au cours de son enquête, Rebus va être au prise avec son passé et devra dépasser un traumatisme lié à son passage dans l’armée.

Le récit, bien mené, n’est pour autant pas vraiment palpitant. Mais il a l’intérêt de faire découvrir un personnage qui va sans doute prendre de l’ampleur dans les épisodes suivants. Ses fêlures le rendent attachant et touchant. L’auteur prend le temps de développer sa psychologie et celle des autres personnages, et ce flic anti-héros, qui se prend des coups au sens propre et figuré, me laisse penser que je vais sûrement lire d’autres Rankin.

Un autre élément qui me ferait m’attacher à cette série, et non des moindres, c’est  la ville d’Édimbourg. Elle est omniprésente mais loin de la représentation habituelle. Ici, pas  de descriptions dignes d’un guide touristique. L’Édimbourg que parcourt Rebus est sombre, pauvre, la drogue y circule autant que le whisky ou la bière. Aux côtés de ce flic, on arpente les bas quartiers et on côtoie le banditisme et la corruption. Pas étonnant que ce soit le berceau du Dr Jekyll et de Mr Hyde ! Rankin n’est pas tendre avec sa ville et son pays, mais c’est parce qu’ils les aime profondément.

Un extrait pour vous montrer qu’il ne travaille pas pour l’office de tourisme écossais :

A Edimbourg, la pluie était digne du Jugement Dernier. Elle imprégnait les os, les murs des immeubles et la mémoire des touristes. Elle s’attardait des jours entiers, martelait les flaques au bord des routes et provoquait des divorces – une présence glaciale, meurtrière et envahissante.

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5 commentaires pour L’Etrangleur d’Edimbourg

  1. Yuko dit :

    J’aime beaucoup l’extrait que tu nous as choisi !

    • somaja1 dit :

      Bienvenue ici Yuko ! 🙂 Il est vrai que cet extrait ne donne pas envie d’aller prendre un billet d’avion pour l’Ecosse, mais il est évident que cet auteur adore sa ville et qui aime bien châtie bien…

  2. anne7500 dit :

    Aïe aïe aïe ce bouquin traîne dans ma PAL depuis bien longtemps !! Et si tu dis que ça s’améliore sûrement dans les suivants (o est en retard, Somaja, on est en retrd !!), je m’accrocherai !

  3. Syl. dit :

    Mais c’est quoi ce truc ?! Je ne suis plus avertie lorsque tu écris ???
    Rankin est noté depuis très longtemps. Je le lirai dans la chronologie.
    Bisous !
    J’ai vu que tu avais un autre billet…

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