Appelle-moi Charlie

Appelle-moi Charlie – Marcus Malte (mini-romans, Sarbacane)

Vous allez dire, « la revoilà encore avec son Marcus Malte ! ». Et oui ! Et ce n’est pas fini, je n’ai pas encore tout lu et j’espère bien qu’il va encore en écrire beaucoup des romans, des pour petits, pour grands, des noirs de chez noirs, des plus tendres… Jusque-là, le plaisir de lecture était au rendez-vous, pourquoi s’arrêter ?

Alors pourquoi j’ai aimé Appelle-moi Charlie ?

Parce qu’encore une fois, j’ai été transportée par l’écriture de M. Malte, sa poésie, et par la musicalité de ses mots.

Ce très court roman raconte une rencontre fabuleuse entre Elias, treize ans et Charlie…. Mais je ne vous en dirai pas plus sur Charlie, à vous de découvrir qui il est.

A treize ans, Elias est comme beaucoup d’ados, il n’arrive plus à communiquer avec sa mère, il se pose des questions sur le départ de son père, il en veut à tout le monde, il se sent seul et mal aimé. En vacances à la montagne, rien ne change, il finit par claquer la porte et part marcher seul dans la neige. Il va se perdre, pour mieux se retrouver.

Au moment où il commence à regretter son escapade, il entend une voix qui le guide. Et c’est la rencontre avec Charlie. Une longue conversation s’engage alors, qui transformera Elias, qui lui fera comprendre qu’il ne faut jamais désespérer, qu’il faut croire en soi, croire en les autres, et avancer, quoi qu’il en soit.

Un petit texte qui pourrait paraître simpliste si ce n’était l’étrangeté de cette rencontre, la singularité du personnage de Charlie, et surtout la beauté de l’écriture.

Si les romans pour adultes de Marcus Malte sont très souvent désespérés (même si l’humain n’est jamais loin), ses romans jeunesse sont aussi souvent sombres. Ici, rien de cela. Il y a de l’espoir, beaucoup d’espoir.