Un livre, un lieu

lncore une fois taguée par Aspho, la coquine, qui sait combien j’aime les tags , et surtout, qui sait que je ne sais pas lui dire non.

Elle veut savoir où j’ai découvert des lectures qui m’ont marquée (si j’ai bien compris l’objet de ce tag).

A priori je dirais bien que les livres, c’est n’importe où, n’importe quand.

Mais en fait, je n’ai pas toujours dit ça. Les livres, je les ai repoussés bêtement jusqu’à l’âge de 14 ans (Parents ! ne désespérez pas si votre enfant et votre ado ne veut pas lire ! Rien n’est gravé dans le marbre !)

les eygletière

Les Eygletière de Henri Troyat : le tout premier roman que j’ai lu, volontairement, et qui a été un déclic pour me mener à une vie de lectrice. J’avais donc 14 ans , j’étais alitée depuis plus d’un mois, j’en avais encore pour 1 mois, et je m’ennuyais comme un rat mort. Les gentils visiteurs bien intentionnés m’apportaient des livres. Non, mais franchement ! On se fichait de moi ! Et puis un jour, de rage et d’ennui, j’en ai pris un au hasard, et ….j’ai réclamé la suite.

autant-en-emporte-le-vent

Autant en emporte le vent : je venais d’avoir le Bac et je travaillais pour l’été dans un office de tourisme. La bibliothèque était à côté, j’avais emprunté ce pavé et je maudissais chaque touriste qui venait me déranger dans ma lecture et me faire violemment revenir des Douze Chênes ou d’Atlanta pour atterrir dans une petite bourgade berrichonne.

une prière pour owen

– Alitée, encore, en attente de mon passage au bloc, j’ai lu d’une traite Une Prière pour Owen de John Irving. J’ai failli le terminer sur la table d’opération, le brancardier a dû me l’enlever des mains. Il m’a fallu quand même attendre que les effets de l’anesthésie s’estompent pour terminer cet autre pavé.

ensemble c'est out

– Pour Ensemble, c’est tout d’A. Gavalda, j’étais en Creuse dans une superbe maison où je vais de temps en temps pour m’isoler (j’ai un petit côté ourse 😉 ). Entre la terrasse et la grande pièce avec cheminée, ce roman est passé comme dans un rêve.

the day of the triffids

The Day of the Triffids de John Wyndham. Lu lors de mon année en Angleterre. Pendant cette année j’ai lu tous les Wyndham, auteur de romans post-apocalyptiques. Je les relirais volontiers.

les 120 journées de sodome

Les 120 journées de Sodome de Sade. A la fac, dans ma chambrette d’étudiante. A chaque page, je croyais que j’allais vomir ! J’ai plus d’une fois lancé le livre à travers la pièce, ne pouvant même plus supporter le contact du livre dans mes mains. Je me demande encore ce qui m’est passé par la tête de vouloir lire cette horreur.

le nom de la rose

Le Nom de la rose de Umberto Eco. Je faisais visiter le Mont Saint-Michel à des amis mais comme je l’avais visité peu de temps avant, je les ai laissés entrer dans l’abbaye et les ai attendus dans le petit jardin qui jouxte l’abbaye. C’est là, sous un ciel nuageux, que j’ai terminé ce roman. J’étais dans l’ambiance !

Des livres qui m’ont marquée, il y en a des tonnes, mais je ne me souviens pas forcément des lieux. Ou alors, c’est qu’ils ont été lus, comme pour beaucoup d’entre nous, dans un canapé confortable, ou dans mon lit. Je ne peux pas lire dans une salle d’attente ou dans un train, j’ai besoin d’être seule pour profiter d’une lecture.

Par contre, en y réfléchissant, ce que je préfère, c’est lire dans un jardin, aux beaux jours, à l’ombre sur un transat.

 roseraie

Peter Severin Kroyer – Roseraie, 1893

Cet article, publié dans Tags, est tagué . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

19 commentaires pour Un livre, un lieu

  1. Syl. dit :

    Mais quelle idée le Sade ! Maso en plus !
    Le Troyat, j’ai lu « Les Semailles et les Moissons » dans une vieille édition comme la tienne. Belle nostalgie !
    Bisous So !

  2. Asphodèle dit :

    Hi hi je crois même savoir que tu lis au soleil !!! Ce que moi je ne peux pas ! Comme Syl mon premier (et dernier) Troyat (enfin la série) a été Les semailles et les moissons ! J’ai bien ri pour le bloc, je ne leur ai encore jamais fait le coup !!! Pour Sade non mais franchement… J’ai lu Histoire d’O mais ça ne m’a pas plu non plus.
    Merci d’avoir cédé à la pression c’était fort intéressant (tu vois quand tu veux !) 😆 Bises♥

  3. aifelle dit :

    Je crois que j’ai lu toutes les séries d’Henri Troyat dans ma jeunesse. C’était pas mal du tout. Contrairement à toi, je peux lire dans un train ou une salle d’attente. Même dans un café bruyant, alors que chez moi je ne supporte pas le moindre chuchotement …

    • somaja1 dit :

      Quand on y réfléchit, on a des habitudes bizarres pour les conditions de lecture.
      Troyat est un peu tombé dans l’oubli, c’est dommage. J’avais aussi beaucoup aimé sa série sur la Russie « La lumière des justes ».

  4. Mind The Gap dit :

    Je ne lis que chez moi pour 90% des cas…pas intéressant de raconter. J’ai lu une fois Troyat, aucun souvenir, j’ai lu plusieurs Irving mais aujourd’hui je n’ai plus envie et bien entendu j’adore Gavalda. Joli Tag…t’es foutue si tu ne sais pas dire non à la vendéenne…:D

    • somaja1 dit :

      Je sais que je suis foutue avec Aspho, c’est comme avec toi et tes jeux ! 😉
      Pour le tag tu aurais pu le faire : MTG au lit avec Gavalda, MTG sur le canapé avec Beigbeder, MTG dans le panier du chien avec de Vigan, MTG le nez dans le frigo avec Blondel…..tu vois, tu aurais pu le faire !

  5. sylire dit :

    J’ai adoré les Troyat moi aussi. Et j’ai lu également quelques uns à l’hopital, à 13 ans.

    • somaja1 dit :

      C’est un âge un peu difficile pour être à l’hôpital… mais sans cela, je n’aurais jamais lu peut-être. Alors, finalement, ça en valait la peine.

  6. Jamais lu Sade : oui, et je m’en porte très bien !

    • somaja1 dit :

      C’est un souvenir très fort pour moi. Je ne regrette pas de l’avoir fait mais c’était une épreuve et je n’ai jamais eu envie de recommencer. D’ailleurs, je n’ai aucune envie d’aller voir l’expo à Orsay.

  7. Troyat, autant en emporte le vent… des souvenirs de jeunesse aussi. Et puis Irving , un de mes écrivains préférés!

    • somaja1 dit :

      C’est étrange mais je me rends compte que je n’ai pas lu Irving depuis ce roman. Trop d’autres sollicitations, mais ce tag m’a donné envie de me replonger dans sa bibliographie.

  8. Une Comete dit :

    Très touchée par ton tag et en particulier parce que  » les Eygletiere » a été un choc, pour moi aussi, j’avais 16 ans …C’est marrant tout de même … Bisous

    • somaja1 dit :

      C’est fou ! d’autant plus que quand j’y pense, c’est sûrement le moins connu de Troyat et l’histoire n’était pas vraiment faite pour notre âge. Biz

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s